Voici un petit conte inspirant sur l’injustice du jugement.
C’est un conte que j’ai entendu pour la première fois lors d’un passage télé de Patrice Leconte qui l’a raconté à Eric Zemmour.
Le conte
Un corbeau, fort de ses croassements, s’imaginait être le meilleur chanteur des bois. Fier de son supposé talent, il regardait avec mépris un rossignol qui remplissait les alentours de ses harmonieuses sérénades.
Un jour, ce corbeau présomptueux aborda le rossignol :« Mon ami, ton chant que tu trouves si magnifique pourrait peut-être surpasser celui des autres habitants de cette forêt, mais malheureusement tu ne sera toujours que deuxième après moi ; si tu en doutes, choisissons un juge. »
Un cochon qui passait par là se proposa de juger le concours entre le corbeau et le rossignol. Les deux oiseaux commencèrent alors à chanter leurs plus belles mélodies. Après avoir écouté attentivement, le cochon déclara le corbeau vainqueur.
Le rossignol, profondément peiné, se mit à pleurer.
Le cochon, étonné, lui demanda : « Pourquoi pleures-tu ? Est-ce parce que tu as perdu ? »
Et le rossignol lui répondit : « Non, je pleure parce que j’ai été jugé par un porc. »
Le porc dans l’histoire de Patrice Leconte était évidemment Éric Zemmour.
Qu’est ce que je comprends de ce conte ?
Enseignements du conte
Ce texte délivre plusieurs enseignements :
L’illusion de grandeur
Le corbeau, sûr de son talent basé sur ses propres perceptions, dédaigne le rossignol sans reconnaître la véritable beauté et harmonie de ses chants.
Il est victime d’un biais égocentrique : il se juge sous un meilleur jour qu’en réalité.
Arrogance vs humilité
Le corbeau, arrogant et présomptueux, défie le rossignol en pensant qu’il est le meilleur, alors que le rossignol, plus humble, est lui réellement talentueux.
On retrouve un peu l’effet Dunning-Kruger où les moins compétents dans un domaine surestiment leur compétence, alors que les plus compétents ont tendance à sous-estimer leur propre compétence.
L’injustice du jugement
Le cochon, choisi comme juge, n’a pas la capacité ou la sensibilité nécessaire pour apprécier la véritable qualité des chants.
Son choix reflète ses propres limitations plutôt que la réalité.
C’est une façon aussi de rappeler que la justice est souvent aveugle, sourde, biaisée et incompétente.
Le mépris du jugement incompétent
Le rossignol pleure non pas parce qu’il a perdu, mais parce que son talent a été mal évalué par un juge incompétent. Cela souligne l’importance de choisir des juges qualifiés et la tristesse de voir un talent méconnu par ignorance.
Et surtout cela rappelle à quel point on peut être blessé dans son amour-propre et perdre potentiellement sa confiance en soi suite au jugement de personnes innocemment incompétentes ou simplement méchantes.
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